Présidé par le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique du Cameroun, représenté par le Directeur de la Santé Familiale (DSF), l’atelier de dissémination des résultats de la phase I de la double étude sur l’infertilité et l’acceptabilité des contraceptifs menée au Cameroun, s’est tenu ce 10 juillet 2024 à Yaoundé. C’était fait en présence du représentant de l’USAID, des décideurs politiques, des partenaires de mise en œuvre, de la société civile et des médias.
Afin de réduire la stigmatisation liée à l’infertilité, d’améliorer l’agence de procréation, et de développer une mesure de l’acceptabilité des contraceptifs, Agency For All (Bureau for Africa Buy-in) met en œuvre depuis 2023, un projet de recherche au Cameroun et au Kenya, financé par l’USAID.
EVIHDAF, l’une des organisations partenaires[1] impliquées dans ce projet, a mené une double étude sur l’acceptabilité des contraceptifs et l’infertilité au Cameroun. L’objectif de cette étude consistait à identifier les facteurs de non acceptabilité contraceptive ; et documenter la conception d’une intervention de changement social et comportemental (CSC) portant sur les perceptions, les attitudes et les normes liées à l'(in)fertilité, y compris la stigmatisation liée à l’infertilité, dans deux (02) localité du Cameroun : Yaoundé dans la région du Centre et Nganha dans la région de l’Adamaoua. Ces deux localités mettent en relief respectivement les perspectives urbaines et rurales.
[1] Les organisations partenaires impliquées dans cette recherche sont : le Centre sur l’équité des genres et la santé de l’Université de Californie à San Diego (GEH/UCSD), Évidence pour les systèmes de développement humain durable en Afrique (EVIHDAF), l’Université de Makerere, Matchboxology et Save the Children.
Cette recherche qualitative s’est déroulée de septembre à octobre 2023. C’était la première phase de l’étude. Elle comprenait : une recherche documentaire, des entretiens approfondis (EIA) et des discussions de groupe (FGD). Les participants ont été recrutés dans les deux (02) localités de l’étude, grâce à la facilitation des agents de santé communautaire. Les personnes ressources étaient constituées de : prestataires de santé, tradipraticiens, leaders communautaires/traditionnels et religieux et les membres de la communauté, qui comprenaient des femmes en âge de procréer (21-49 ans) et des hommes de 21 ans et plus qui avaient déjà été sexuellement actifs.[1]
Pour rendre public les résultats de cette première partie de l’étude, EVIHDAF a organisé un atelier de dissémination le 10 juillet dernier. Cet événement était présidé par le représentant du Secrétaire Général du Ministère de la Santé publique du Cameroun. C’était en présence de l’USAID, des décideurs politiques, des partenaires de mise en œuvre et de la société civile.
[1] Pour cette recherche formative, nous nous sommes concentrés sur les femmes et les hommes de sexe d’origine, c’est-à-dire les femmes et les hommes dont l’identité de genre correspond à leur sexe à la naissance.
D’après les résultats présentés, au Cameroun, le degré de (non) acceptabilité contraceptive d’un individu pourrait s’expliquer par des facteurs comme le niveau de confiance dans les méthodes contraceptives ; ses objectifs de vie, ses expériences et ses connaissances ; l’influence de la société et le degré d’implication de son partenaire dans le choix et la prise de décision en matière de contraception.
En ce qui concerne l’étude sur l’infertilité, les résultats ont résumé les perceptions, les croyances et les normes qui exacerbent les conséquences de l’infertilité pour les femmes et les hommes. Ils ont mis en évidence non seulement, la nécessité de programmes basés sur le genre pour lutter contre la stigmatisation et les normes sociales liées à l’infertilité aux niveaux communautaire et social, mais aussi comment les conséquences sociales et psychologiques limitent la capacité des femmes et des hommes à surmonter l’infertilité, et affectent les femmes de manière disproportionnée.
C’est dans un état d’esprit de satisfaction que l’atelier a pris fin, après que les participants aient formulé quelques recommandations pour aboutir à la version finale du rapport.
[1] Les organisations partenaires impliquées dans cette recherche sont : le Centre sur l’équité des genres et la santé de l’Université de Californie à San Diego (GEH/UCSD), Évidence pour les systèmes de développement humain durable en Afrique (EVIHDAF), l’Université de Makerere, Matchboxology et Save the Children.
[2] Pour cette recherche formative, nous nous sommes concentrés sur les femmes et les hommes de sexe d’origine, c’est-à-dire les femmes et les hommes dont l’identité de genre correspond à leur sexe à la naissance.